10 exemples où l’interdiction de l’anonymat détruirait la liberté d’expression sur Internet

vector.us

1- Les forums d’échanges personnels, type doctissimo.fr : rapport parentaux difficiles, sexualité, agressions, etc.

2- Le signalement anonyme d’un délit ou d’un crime sur internet-signalement.gouv.fr

3- La critique légitime d’une entreprise sous peine de diffamation, démonstration avec l’affaire sebsauvage-Tuto4PC

4- La liberté de critiquer le pouvoir exécutif sans crainte de perdre son emploi, démonstration avec l’affaire TF1-Hadopi

5- La liberté de s’afficher opposant à un régime, à l’aide d’outils anonymisants tels que TOR (pour plus d’info, allez en Syrie)

6- La possibilité pour des organismes tels que Wikileaks de révéler un travail d’investigation sur la corruption, démonstration avec le vol d’ordinateurs de journalistes chez Le Monde, Le Point et Médiapart

7- La liberté personnelle de s’exprimer sous pseudonymat, à ne surtout pas confondre avec l’anonymat puisque l’usage d’un pseudo régulier permet de retracer vos propos, démonstration par Maître Eolas

8- Se prémunir contre le fichage systématique et l’abus de nos informations personnelles, démonstration avec Google+

9- Garantir le risque 0 contre le harcèlement téléphonique : votre nom n’est pas public, impossible de vous déranger via le site pagesjaunes.fr

10- Le droit à l’oubli

7 commentaires sur “10 exemples où l’interdiction de l’anonymat détruirait la liberté d’expression sur Internet

  1. Bonjour,
    ça ne commençait pas si mal… jusqu’au dernier point. Le « droit à l’oubli » est une formule idéologiquement orientée, qui constitue un prétexte idéal pour faire voter des lois de censure. Voir les articles suivants, malheureusement tous en anglais :
    http://paidcontent.org/2011/03/18/419-europe-is-debating-a-right-to-forget-law-so-what-does-that-mean/
    http://www.bigbrotherwatch.org.uk/home/2011/03/data-protection-forget-about-a-right-to-forget.html
    http://www.jorisvanhoboken.nl/?p=308
    http://techliberation.com/2010/11/05/the-conflict-between-a-right-to-be-forgotten-speech-press-freedoms/
    Puisque vous parlez de « détruire la liberté d’expression », balancer comme ça une telle formulation à l’emporte-pièce, surtout en fin d’article, me semble _extrêmement_ peu judicieux, et finalement dommageable à l’ensemble de votre argumentation.

  2. Même remarque que Valentin.

    Le « droit à l’oubli » existe déjà dans la mesure où il doit exister, via de nombreuses dispositions légales déjà en vigueur. (confer le droit à l’image, au respect de la présomption d’innocence, et les dispositions sanctionnant la diffamation, l’outrage et l’injure — sachant que la LCEN permet déjà d’impliquer l’hébergeur en lui signalant des contenus illégaux)

    Par contre, créer ex-nihilo un droit à l’oubli tel que vendu politiquement est très malvenu : il s’agirait de donner à tout le monde une arme atomique à balancer sur tout ce qu’on veut voir disparaître nous concernant… ce qui est à la fois déresponsabilise l’acte de publication de sa vie personnelle, (comme le souligne Benjamin Bayart, publier, c’est l’acte de rendre public ses propos) et éteint tout aussi efficacement la liberté d’expression que l’interdiction de l’anonymat.

  3. Bon rappel, cet article.
    Je connaissais pas le débat sur le « droit à l’oubli ». Ok, la formule semble cacher une idéologie internetophobe, voire informaticophobe. Mais existe-t-il déjà, via la CNIL ou autres, un moyen de réclamer le retrait de certains de ses propos qu’on n’assumerait plus, par exemple, ou qui risquerait d’être perçus hors contexte longtemps après leur publication (ce qui est difficilement prévisible à l’avance) ? Cela ne relève pas de propos coupables ou de diffamation, mais ne serait-il pas légitime d’avoir le contrôle de leur caractère public ou non quand même ? Il ne suffit pas de dire « tout ce que vous écrivez est public donc vous auriez dû réfléchir avant », si ?
    Bref tapez pas, je me pose juste des questions… ^^’

  4. Vous avez eu raison de réagir sur le point numéro 10. Effectivement, vu sous cet angle il n’a rien à faire là, en fait lorsque j’ai rédigé mon billet j’avais plus en tête quelque chose comme le fait que l’usage des pseudos peut permettre de changer d’identité numérique comme de chemise.

    Ce point contre-balance le nméro 7, qui dit qu’on peut tout à fait suivre quelqu’un qui a un pseudo régulier : Korben, Maitre Eolas ou encore SebSauvage sont des gens qui engagent la crédibilité de leurs pseudonymes en s’exprimant. Ils pourraient en changer du jour au lendemain, mais alors les personnages que nous connaissons n’existeraient plus et redeviendraient « Monsieur tout le monde » dans la masse des utilisateurs.

    Le pseudo est une identité passagère, qui contrairement au Nom – Prénom, peut être abandonné à tout instant. Votre nouvelle identité en ligne ne sera jamais rattachée à votre passé (tous les sites où vous vous êtes inscrit, etc).

  5. Note: Ton commentaire était retenu dans le filtre à spam notamment car l’adresse mail que tu as renseigné tentait de tromper le formulaire, pense à en mettre une qui passe la regex la prochaine fois 😉

L'espace de discussion de cet article est désormais fermé.